L’esprit des Lieux : courts-métrages

À l’initiative de l’association Les Yeux de l’Ouïe, des cinéastes documentaristes poursuivent une réflexion publique dans un atelier ouvert à tous, une réflexion qui réactive un espace critique susceptible d’explorer la puissance d’un cinéma documentaire s’attachant à renouveler ses formes
et son mode de présence au monde. Quel geste cinématographique aujourd’hui ?

L’Esprit des Lieux

Trois films qui ont pour décor un village français, Dubaï ou un trajet jusqu’à Berlin. Est-ce véritablement un lieu qu’ils font respectivement exister ?
Des entremêlements d’images et de textes figurent au final trois non-lieux, l’un signe d’enfermement, le second de fuite, et le dernier d’aller-retour de l’existence.
Le leiu est ainsi questionné sur la relation à l’autre qu’il crée ou permet de le représenter.

La Prisonnière du Pont au Dions de Gael Lépingle
2005 – 27’ – Autoproduction – France

J’avais quatorze ans lorsque Georges Besse fut exécuté. Quelques mois plus tard, les membres d’Action Directe furent arrêtés dans une ferme du Loiret, non loin d’Orléans où j’habitais. J’en perçus des mots, des noms, des images, réduits au fait divers. Et puis plus rien. Un nom m’était resté cependant. Celui de Nathalie Ménigon.
Prix premier geste Court 2006

Un détour pour saluer de Jean-Henri Debon
2007 – 25’ – Aurora Films – France

Un immeuble moderne, de jour, désert.
Juste le ballet des ascenseurs vides, et leurs petits bruits.
Une ville, à la tombée de la nuit, construite sur un désert.
Et une voix, qui nous parle de ce désert, d’un campement déserté, de la perte de l’être aimé.

Nacht Berlin und Zurück de Eric Watt
2006 – 19’ – autoproduction – France

Le temps d’un voyage vers Berlin ou d’un repérage à travers la France, l’entremêlement de nouvelles parues dans le Monde à la même période et d’un récit fictionnel amène à se demander comment être un individu dans le monde d’aujourd’hui.
Prix premier geste Court 2007