La projection est refuge dans l’imaginaire et une manière de se dérober au réel. Elle est souvent ce qui vient remplir le vide laissé dans l’être par la disparition d’un pan du monde extérieur, mais elle peut être aussi un processus traçant une trajectoire allant de la perte du réel à sa restauration. Opérant à la frontière du dedans/dehors (individuel, collectif, et institutionnel), cette trajectoire (de la projection) s’avère alors comme une problématique potentiellement riche, et une question discernable en termes de cinéma et en termes de propositions filmiques.