La pépinière des images

Installer un chantier-cinéma sur la durée qui accompagne la transformation d’une ville en y associant les associations et les habitants toutes générations confondues peut être vecteur de liens, de projections, de questionnements sur nos modes de vie, nos manières d’habiter.

Inscrire ce chantier dans les quartiers, c’est aussi ouvrir le quartier sur la ville, sortir de la stigmatisation sociale et culturelle. Une action qui articule des enjeux artistiques, culturels et sociaux.

Une question commune nous préoccupe : comment habitons nous ? En portant l’attention sur les modes de vie, les manières d’êtres, seuls, en famille, en groupe, les façons de se déplacer, de s’occuper, de se divertir, de travailler, il s’agit d’inviter les habitants à donner forme, de manière sensible, à leurs manières d’habiter un appartement, à leurs inscriptions ou projections dans les espaces publics, à leurs perceptions des lieux de passage, à leurs sentiments et états d’âmes.

Récolter des images témoins du passé

Dans un premier temps les participants sont invités à partir à la recherche d’images d’archives, images amateurs, films de familles ou archives institutionnelles. C’est une manière de commencer à questionner et ressentir son présent à partir de la mémoire.

Fabriquer des images contemporaines

En écho à cette récolte d’archives, les participants fabriquent leurs propres images, des images contemporaines, imprégnées de leurs regards, de leur sensibilité, de leur parcours de vie. Un travail de montage les amène à fabriquer des séquences qui entremêlent à la fois images du passé et du présent pour donner forme à leurs projections.

Projeter des films

Des projections – rencontres se dérouleront dans différents lieux (cinémas, équipements culturels, associations, appartements, bars …). Elles seront l’occasion de montrer des étapes de travail, de proposer une programmation de films, (fiction, documentaires vidéo d’artiste), d’inviter des intervenants de différents domaines (artistes, urbanistes, philosophes…). Les échanges nourriront le travail d’atelier et impliqueront les membres à partager d’autres regards.

Diffuser sur internet

Une plateforme multimédia interactive sera mise en ligne autour des réalisations de l’atelier. Cette plateforme donnera également un écho aux projections – rencontres par des extraits choisis des films diffusés, des entretiens avec les personnes invitées. Tel un web-documentaire, chaque internaute pourra suivre différentes circulations entre les œuvres. Il pourra aussi ajouter ses propositions visuelles, sonores, textuelles. C’est une forme aux trajectoires multiples qui s’écrit, perpétuellement en chantier, dont l’interactivité est fréquemment interrogée et remaniée par les membres de l’atelier et les artistes en résidence.